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Ce nouveau document, publié par l’ANSM [1] a pour objectif d'apporter une information exhaustive et détaillée sur la consommation de médicaments en France, en ville comme à l'hôpital.
Le nombre d’unités vendues montre que cette consommation demeure globalement stable. Néanmoins, l’offre ne s’est pas significativement réduite en 2011, puisque 3 000 substances actives différentes -correspondant à 10 500 médicaments différents et à 14 600 présentations (conditionnements) - étaient disponibles sur le marché français durant cette période. La consommation pharmaceutique de la population française est d’ailleurs, en moyenne, de 48 boîtes de médicaments par habitant en 2011, c'est-à-dire proche d’une boîte par semaine.
En valeur les ventes de médicaments représentent environ 27,6 milliards d’euros (21,7 milliards d’euros dans les officines et environ 5,9 milliards d’euros à l’hôpital).D’autre part, plus de 85 % des ventes réalisées en pharmacie d’officine ont concerné des médicaments remboursables, la part de l’achat de médicaments non pris en charge par les régimes d’assurance maladie se développant lentement en France. Si environ un médicament remboursable sur cinq acheté en ville a été un générique, la part de marché des médicaments génériques, en progression continue depuis 2001, a cependant régressé en 2011. Les données les plus récentes de l’année 2012 semblent toutefois marquer un rebond des ventes de génériques.
Enfin, on observe que la répartition des ventes en ville se recentre sur des classes thérapeutiques très différentes de celles de l’hôpital, où antinéoplasiques et immunomodulateurs représentent à eux seuls 38 % du marché.
Ce rapport se décompose en 3 parties :
- présentation du marché pharmaceutique français en 2011 et de ses caractéristiques générales,
- part de marchés des médicaments, selon leurs classes thérapeutiques et leurs substances actives,
- marché des génériques.
Parmi les grandes tendances en 2011, on peut noter les points suivants :
- L’offre pharmaceutique française est très importante (3 000 substances actives disponibles correspondant à 10 500 médicaments différents et à 14 600 présentations), même si la consommation reste stable (+ 0,5 % de croissance par rapport à 2010). Cette croissance très modérée peut notamment être expliquée par plusieurs phénomènes :
- un rythme de progression de la consommation pharmaceutique qui tend à diminuer pour certaines classes thérapeutiques,
- le retrait de certaines spécialités en 2011,
- la réévaluation par l’ANSM du rapport bénéfice/risque de nombreuses spécialités, voire de classes thérapeutiques entières.
- Si la consommation de médicaments progresse moins vite en France que dans d’autres pays européens, elle demeure néanmoins élevée : résumée à un seul chiffre, elle est en moyenne en 2011 de 48 boîtes de médicaments par habitant, soit environ une boîte par semaine.
- Les ventes en pharmacie d’officine sont principalement représentées par des spécialités soumises à prescription (85 % de l’ensemble) et prises en charge par les régimes d’assurance maladie.
- Les marchés pharmaceutiques sont hétérogènes entre la ville et l’hôpital. Les ventes en ville sont ainsi fortement concentrées sur certaines classes en termes de valeur (médicaments du système vasculaire, suivis par les médicaments du système nerveux central), alors que la prépondérance du marché hospitalier repose sur les ventes d’antinéoplasiques et d’immunomodulateurs (38 %). D’autre part, les formes pharmaceutiques principalement utilisées diffèrent entre ces deux marchés puisque les deux tiers des spécialités utilisées en ville sont représentées par les formes orales sèches (comprimés, gélules…), alors que les formes injectables sont plus souvent utilisées à l’hôpital.
- La progression de la part de marché des médicaments génériques, continue jusqu’en 2010, s’est infléchie pour la première fois en 2011 (23 % en quantité versus 24,3 % en 2010). Ce recul peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
- l’apparition récente de certains génériques pour lesquels la substitution serait moins facilement acceptée
- les controverses récentes sur l’efficacité et la sécurité des génériques qui auraient suscité la méfiance chez certains médecins ou leurs patients
- le retrait du marché des spécialités composées de dextropropoxyphène et de paracétamol dont les ventes de génériques étaient très élevées.
La situation du marché des génériques semble cependant repartir à la hausse au cours de ces derniers mois.
Au total, ces données qui traduisent une stabilisation de l’usage des médicaments n’impliquent pas pour autant que la consommation pharmaceutique française se soit fixée en France à un niveau optimal.
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[1] L’ANSM, instaurée par la Loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, s’est substituée à l’Afssaps le 1er mai 2012 en reprenant ses missions, droits et obligations. Ce nouveau type de document se substitue aux synthèses sur les ventes de médicaments produites jusqu’à présent chaque année par l’Agence. Contrairement aux années précédentes, ce présent rapport ne détaille pas les tendances concernant les évolutions en valeur de chaque classe thérapeutique. Ces dernières pourraient en effet être faussées par des bases tarifaires différentes, la loi de financement de la sécurité sociale 2012 ayant modifié les modalités de déclaration auprès de l’ANSM des chiffres d’affaires réalisés par les entreprises pharmaceutiques.