L’Afssaps, en partenariat avec d’autres autorités de santé, a lancé une étude épidémiologique sur les hormones de croissance recombinantes. Cette étude a pour objectif d’actualiser les connaissances et d’évaluer l’état de santé des jeunes adultes qui ont reçu ces traitements dans leur enfance. La première phase active de l’étude débute aujourd’hui par l’envoi d’un questionnaire aux personnes concernées pour faire un point sur leur état de santé.
L’hormone de croissance (somatropine) est actuellement utilisée chez l'enfant dans le traitement des retards de croissance liés à un déficit de cette hormone, à un syndrome de Turner, à une insuffisance rénale chronique, et chez les enfants nés petits pour l'âge gestationnel. Elle permet dans certains cas une amélioration de la croissance et fait l’objet d’un suivi tout au long du traitement par le médecin traitant.
Aujourd’hui, les autorités sanitaires mettent en place une nouvelle étude, l’étude SAGHE « Santé Adulte GH Enfant », qui a pour objectif d’actualiser les connaissances sur ces traitements, et d’évaluer l’état de santé des jeunes adultes traités par l'hormone de croissance recombinante dans leur enfance.
Jusqu’en 1997, le suivi national des enfants traités par hormone de croissance recombinante était centralisé par l’Association France Hypophyse. L’étude actuelle repose en premier lieu sur l’identification, à partir du registre de l’Association, des patients concernés ; leur nombre est estimé à 10000. Un questionnaire leur est ensuite adressé en vue de recueillir des informations sur leur état de santé passé et actuel.
La mise en place de l'étude a commencé au début de l'année 2007 et se poursuit maintenant par l'envoi des questionnaires.L’étude épidémiologique SAGHE est co-financée par l’Afssaps, qui en est le promoteur principal, la Direction générale dela Santé (DGS) et l’Institut national du cancer (INCa). L’Afssaps précise que cette étude porte uniquement sur les hormones recombinantes, c'est-à-dire synthétiques, commercialisées en France depuis juin 1988*.
* L’étude ne porte pas sur l’hormone extractive responsable de plusieurs cas de maladie de Creutzfeldt-Jakobs
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