Utilisation des collyres mydriatiques en pédiatrie pour l’obtention d’une mydriase ou d’une cycloplégie à visée diagnostique - Point d'information

20/11/2012
Les enfants risquent plus particulièrement de développer des effets systémiques après l’instillation d’un collyre. Par ailleurs, ils sont plus sensibles aux effets centraux de l’atropine et de ses dérivés que les adultes. Il existe donc un risque de toxicité systémique des collyres mydriatiques chez l’enfant. Des cas graves d’effets indésirables, parfois mortels, ont été rapportés chez des enfants ayant reçu des collyres mydriatiques, la survenue de ces effets indésirables graves étant souvent décrite dans le cadre d’une association de collyres mydriatiques.

L’ANSM rappelle les règles d’utilisation suivantes. Il convient :

  • chez le prématuré et le nouveau-né, d’adopter une grande prudence lors de l’administration des collyres mydriatiques, en raison notamment des risques digestifs (distension abdominale, iléus, occlusion) et des risques hémodynamiques ;
  • chez tous les enfants, de ne pas dépasser les posologies maximales recommandées dans un intervalle de temps donné (respecter l’espacement recommandé entre  les instillations) ;
  • d’appuyer sur l’angle interne de l’œil pendant une minute pour occlure les points lacrymaux et  d’essuyer sur la joue de l’enfant la partie du collyre administré qui s’y écoule : ceci afin d’éviter tout risque d’ingestion, de limiter les effets systémiques, et, chez le prématuré, de prévenir le risque de passage au travers de la peau.
Lire aussi