Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et risque cardiovasculaire : point d'étape sur les résultats de l'évaluation européenne

02/08/2005
Lire aussi
L'Agence européenne d'évaluation des médicaments (EMEA) vient de prendre connaissance des premiers résultats de l'évaluation de la tolérance cardiovasculaire des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) * engagée en avril 2005 par le groupe européen de pharmacovigilance. Les résultats de cette évaluation ne remettent pas en cause l'intérêt thérapeutique des AINS. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rappelle que leur utilisation doit intervenir dans le respect de leurs indications et précautions d'emploi.

Une publication récente du British Medical Journal (BMJ) avait émis l'hypothèse en juin 2005, que les anti-inflammatoires classiques (AINS) pourraient être, comme les coxibs, à l'origine de complications cardiovasculaires. Cette possibilité avait déjà été mentionnée dans le cadre de l'évaluation européenne des COX2. Elle avait conduit à développer une évaluation spécifique de la tolérance cardiovasculaire des anti-inflammatoires classiques, assurée par le groupe européen de pharmacovigilance auquel l'Afssaps a participé.

Le groupe européen de pharmacovigilance a analysé les données issues des essais cliniques, des données de pharmacovigilance et des études épidémiologiques. A ce stade, l'examen des données disponibles n'a pas mis en évidence de sur-risque cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral) avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens classiques. L'EMEA a décidé qu'il n'était pas nécessaire de modifier les autorisations de mise sur le marché des produits concernés.

L'évaluation de la tolérance de cette classe thérapeutique se poursuit. L'EMEA examine actuellement les données de tolérance digestive et cutanée dont les résultats feront l'objet d'une information ultérieure.

L'Afssaps rappelle que l'utilisation des AINS doit intervenir dans le respect de leurs indications et précautions d'emploi. Leur prescription doit tenir compte des risques liés à l'utilisation de ce type de médicament, notamment du risque digestif. Le traitement doit être administré à la posologie minimale efficace, sur la durée la plus courte possible.

* Diclofénac, étodolac, ibuprofène, indométacine, kétoprofène, méloxicam, nabumétone, naproxène et nimésulide.

Contact presse : Henriette Chaibriant Tél. 01 55 87 30 18 - henriette.chaibriant@afssaps.sante.fr / Magali Rodde Tél. 01 55 87 30 33 - magali.rodde@afssaps.sante.fr