Une stimulation cardiaque est indiquée pour les patients souffrant de bradycardie, pour lesquels les traitements curatifs usuels sont insuffisants ou lorsque le risque de récidive d’une bradycardie importante est élevé.
La stimulation cardiaque consiste en une délivrance d’impulsions électriques de faible énergie au niveau du muscle cardiaque par un stimulateur cardiaque implantable, associé à une ou plusieurs sondes.
Les deux principales indications d’un stimulateur cardiaque implantable sont :
Des précisions sur les indications de la stimulation sont disponibles dans un rapport publié par la HAS en 2009 .
Un stimulateur comprend un boîtier de stimulation contenant les programmes et les paramètres de surveillance du rythme cardiaque adaptés au patient. Il fournit, le cas échéant, l’énergie nécessaire à la délivrance des impulsions électriques.
En fonction de l’origine du trouble électrique du cœur, différents modèles de stimulateurs implantables sont proposés au patient : des stimulateurs connectés à une seule sonde (stimulateurs mono-chambres ; environ 25 % des implantations), les stimulateurs connectés à deux sondes (double-chambre environ ; 70 % des implantations) et stimulateurs reliés au cœur par 3 sondes (triple-chambre ; environ 5 % des implantations).
Une sonde de stimulation contient des fils conducteurs qui transmettent les impulsions électriques au muscle cardiaque. Elle est d’un coté connectée au boîtier de stimulation et de l’autre côté reliée au muscle cardiaque.
Le stimulateur est généralement implanté sous la peau, dans une loge réalisée sous la clavicule, en avant du muscle pectoral. Plus rarement, le boîtier de stimulation peut être implanté derrière le muscle pectoral : on parle alors d’implantation rétro-pectorale.
Une sonde de stimulation peut être acheminée au cœur par différentes voies veineuses : la veine sous-clavière, la veine céphalique ou la veine jugulaire. Elle est alors placée dans les cavités cardiaques :
Certaines sondes appelées épicardiques ne sont pas implantées dans le muscle cardiaque par voie veineuse mais sont fixées, à l’aide de fils de suture, sur la paroi externe du muscle cardiaque. Cette technique est notamment prescrite chez les enfants afin de préserver leur capital veineux.
Les patients porteurs de stimulateurs implantables doivent être suivis régulièrement dans un centre spécialisé par un médecin rythmologue.
La fréquence des consultations est adaptée au patient : elle augmente généralement lorsque le dispositif approche de la période de remplacement, c'est-à-dire lorsque la batterie arrive en fin de vie ou qu’un défaut nécessitant le changement du dispositif a été détecté.
La société française de cardiologie précise que, pour être reconnu centre spécialisé de surveillance, un centre doit pratiquer au moins 200 actes de suivi par an. Pour la surveillance des stimulateurs de resynchronisation (triple chambre), le centre doit effectuer au moins 50 actes de suivi par an. L’arrêté du 18 août 2004 concernant les stimulateurs triple chambre fixe les conditions que doivent remplir les centres implanteurs pour suivre les patients porteurs de tels dispositifs.
Ces exigences portent sur :
Les précautions à prendre dans la vie courante pour les porteurs de stimulateur cardiaque implantable sont détaillées dans le chapitre "Vivre avec un DMIA de cardiologie"
En 2009, la Haute autorité de santé (HAS), a estimé la population concernée en France par les stimulateurs cardiaques implantables entre 63 000 et 69 000 nouveaux patients par an.
Cette estimation tient compte des modèles de stimulateurs simple et double chambre.
Il était prévu par ailleurs en 2009 une augmentation de la population concernée de 2 % par an.