L’Agence, engagée à améliorer la prise en charge thérapeutique de l’enfant et l’adolescent, veille à la sécurité des médicaments qui lui sont destinés.
Elle évalue et contribue au développement des médicaments en pédiatrie (jusqu’à l’âge de 17 ans inclus) dans les domaines suivants :
Plus largement, l’ANSM fournit des informations relatives aux besoins thérapeutiques et aux médicaments pédiatriques.
Elle apporte également son expertise sur des sujets généraux, scientifiques et réglementaires : Recommandations pédiatriques, réponse aux saisines émises par les instances internes de l’agence ou extérieures.
Les représentants permanents de l’ANSM au Comité Pédiatrique Européen ("Delegate" et "Alternate") participent activement depuis 2007 au développement et à l’évaluation des médicaments adaptés aux enfants aux niveaux européen et national.
Son Groupe de Travail Pédiatrie (GTP) pluridisciplinaire contribue à l’évaluation des PIPs et à la réflexion stratégique sur les actions à mettre en place au niveau national dans le cadre du nouveau règlement européen ainsi que les activités transversales citées ci-dessus.
>> Consulter les décisions de nomination, ordres du jour et comptes-rendus de séances
Un sous-groupe de représentants des associations patients , dédié aux médicaments pour les enfants, contribue également à ces missions.
L’ANSM accompagne les industriels et les professionnels de santé dans le développement de médicaments adaptés aux enfants.
Ainsi, les attributions de l’entité pédiatrique incluent les missions spécifiques suivantes, de façon non exhaustive :
Le règlement pédiatrique européen a pour but:
Ces objectifs doivent être atteints sans soumettre la population pédiatrique à des essais cliniques inutiles et sans retarder l'autorisation de médicaments destinés à d'autres tranches d'âge de la population. |
Le PDCO est responsable de la coordination des activités relatives aux médicaments pédiatriques au sein de l’Agence Européenne du Médicament (EMA).
Il est notamment responsable de l’évaluation des PIPs, qui déterminent les études nécessaires à réaliser en pédiatrie pour autoriser un médicament. La firme y décrit l’ensemble des mesures et études pharmaceutiques (formulation(s) adaptée(s)), précliniques études juvénile(s)) et cliniques (dose, efficacité et sécurité) à réaliser pour développer des médicaments en pédiatrie, pour différentes catégories d’âge.
Ils sont obligatoires , conformément au Règlement Pédiatrique Européen :
Enfin, le comité pédiatrique se charge de vérifier le respect des études et mesures décidées dans le cadre du PIP. Ces vérifications sont indispensables afin que les firmes puissent soumettre leur demande initiale ou de modification de l’AMM. En contrepartie, les entités responsables du développement bénéficient de mesures de protection accrues après la mise-en-œuvre du développement approuvé dans le cadre d'un PIP.
Entré en vigueur le 26 janvier 2007, le Règlement Européen (N°1901/2006) impose aux firmes pharmaceutiques de déposer auprès du Comité européen Pédiatrique (PDCO) un Plan d’Investigation Pédiatrique (PIP), après la phase 1, quand la pharmacocinétique du médicament dans la population adulte est établie. Lire aussi
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Le PDCO peut également octroyer :
des dérogations ("waiver") :
Lorsque le développement des médicaments en pédiatrie n’est pas nécessaire ou approprié, sur une catégorie d’âge ou toute la population pédiatrique, selon les raisons statuées par le règlement pédiatrique européen (article 7). Il existe une liste des dérogations des indications en fonction des classes thérapeutiques pour la population pédiatrique.
des demandes de report ("deferral") :
Celles-ci permettent aux laboratoires pharmaceutiques de décaler tout ou partie du développement des médicaments en pédiatrie après l’AMM adulte, jusqu’à ce que la preuve de leur efficacité et sécurité d’utilisation chez l’adulte soit apportée.
Les médicaments génériques, "hybrides", biosimilaires, ceux contenant une ou plusieurs substances actives d’usage médical bien établi, les médicaments traditionnels à base de plantes et les médicaments homéopathiques sont exclus de cette obligation de soumission sous l’article 7 ou 8 (art. 9) . |
L’ANSM prend également en charge les nombreuses missions additionnelles que le règlement européen pédiatrique N° 1901/2006 assigne aux agences nationales de santé et de sécurité sanitaire telles que :
Dans le cadre de l’article 42, l’ANSM a contribué avec les autres pays membres à un état des lieux sur l’utilisation hors AMM et sans AMM des médicaments chez l’enfant :