A l’instar des deux précédents plans nationaux visant à préserver l’efficacité des antibiotiques, l’ANSM est un partenaire institutionnel du "plan national 2011-2016 d’alerte sur les antibiotiques".
Ce dernier s’articule autour de 3 axes stratégiques, déclinés en 21 actions.
L’ANSM interviendra plus particulièrement au travers de ses missions de :
Action 3 - Développer les tests rapides d’orientation diagnostique sur les agents microbiens et généraliser leur utilisation
Particulièrement impliquée, l'ANSM sera partenaire de la réflexion multi-partite visant à améliorer l’accessibilité logistique et la praticabilité des tests existants et à venir.
L'ANSM a une mission de surveillance du marché des tests et peut , à travers son activité d’accompagnement de l’innovation, accompagner les fabricants qui souhaitent en développer .
Action 11 - Surveiller la consommation d’antibiotiques
Action 12 - Surveiller la résistance aux antibiotiques
L'ANSM réalise d’ores et déjà un suivi annuel national des consommations d’antibiotiques, tant en ville qu’à l’hôpital. Elle jouera ainsi un rôle essentiel pour évaluer si l’objectif de réduction de la consommation de 25% en cinq ans est atteint ou non.
Ces données de consommation seront à rapprocher des données de résistance recueillies en France par différents réseaux et notamment celui de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS).
Action 14 - Réduire la pression sélective des classes d’antibiotiques les plus génératrices de résistances
Certains antibiotiques sont plus particulièrement générateurs de résistances bactériennes (c’est le cas par exemple des carbapénèmes, des fluoroquinolones, des céphalosporines de troisième génération).
Le plan national d’alerte sur les antibiotiques 2011-2016 a donné pour mission à l’ANSM d’identifier et de lister l’ensemble des antibiotiques présentant une forte pression de sélection et d'assurer une mise à jour régulière de cette liste.
L’ANSM a également pour mission de déterminer un socle national minimal d’antibiotiques de réserve à dispensation contrôlée dans les établissements de santé
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Cette liste des antibiotiques de dernier recours devra être mise à jour régulièrement.
Essentiels dans les situations de multi-résistance, ils doivent être particulièrement préservés; leur utilisation ne doit pas être banalisée.
Leurs modalités de prescription et de dispensation doivent donc faire l’objet d’un encadrement renforcé pour limiter leur utilisation aux situations dans lesquelles ils sont nécessaires (actions 17 et 18)
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Dans ces démarches visant à une juste prescription d’antibiotiques, l’ANSM prendra également en compte la volonté de généralisation des référents antibiotiques, inscrite dans le plan.