Pour être retenue, une interaction doit avoir une traduction clinique significative, décrite ou potentiellement grave, c'est-à-dire susceptible de :
- provoquer ou majorer des effets indésirables,
- ou entraîner, par réduction de l'activité, une moindre efficacité des traitements.
Quatre niveaux de contrainte
Contre-indication
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La contre-indication revêt un caractère absolu.
Elle ne doit pas être transgressée
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Association déconseillée
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L'association déconseillée doit être le plus souvent évitée, sauf après examen approfondi du rapport bénéfice/risque.
Elle impose une surveillance étroite du patient.
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Précaution d'emploi
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C'est le cas le plus fréquent.
L'association est possible dès lors que sont respectées, notamment en début de traitement.
Les recommandations simples permettant d'éviter la survenue de l'interaction (adaptation posologique, renforcement de la surveillance clinique, biologique, ECG, etc…).
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A prendre en compte
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Le risque d'interaction médicamenteuse existe.
Il correspond le plus souvent à une addition d'effets indésirables.
Aucune recommandation pratique ne peut être proposée.
Il revient au médecin d'évaluer l'opportunité de l'association.
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Libellé d'une interaction
Nature du risque
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Majoration des effets indésirables ou perte d'efficacité… et mécanisme d'action succinct, lorsqu'il est connu
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Niveau de contrainte
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Contre-indication, association déconseillée
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Conduite à tenir
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La conduite à tenir se résume le plus souvent au seul niveau de contrainte,
dans le cas d'une :
- "contre-indication"
- ou d'une "association déconseillée"
Cas d'une "précaution d'emploi" :
- des recommandations souvent simples
à mettre en œuvre sont proposées pour éviter la survenue de l'interaction (adaptation posologique, contrôles biologiques, etc…).
Le niveau "à prendre en compte " est dépourvu de recommandation pratique car il signale surtout une addition d'effets indésirables que seul le recours à d'autres thérapeutiques pourra permettre d'éviter.
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