Comme toute chirurgie, la technique Lasik n’est pas dénuée de risques. Effets indésirables et complications peuvent survenir à la suite de l’intervention. Certains de ces effets sont systématiquement ressentis mais transitoires ; d'autres ne seront jamais ressentis par certains patients ; d’autres encore peuvent persister de manière définitive.
Les résultats de cette chirurgie ne sont pas forcément définitifs.
En effet, la correction du patient évolue naturellement selon son âge et peut rendre le port de lunettes à nouveau nécessaire (par exemple : en cas d’apparition d’une presbytie).
Bien que la chirurgie Lasik soit efficace dans une grande majorité de cas, la nécessité d’avoir encore à porter des lunettes ou des lentilles ne peut être totalement exclue.
En cas de résultat imparfait, il peut parfois être nécessaire d’effectuer une seconde intervention sur l’œil opéré afin d’obtenir la correction voulue. Cette seconde intervention est appelée "retouche".
Sources des données chiffrées :
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Sécheresse oculaire | La sécheresse oculaire est la complication la plus fréquente. Elle semble indépendante de la méthode de découpe du volet cornéen (microkératome mécanique ou laser femtoseconde). Les patients présentant une sécheresse oculaire, symptomatique ou non, avant l’intervention sont susceptibles de développer une aggravation transitoire ou définitive de cette sécheresse. Il est donc nécessaire de détecter préalablement la sécheresse oculaire et de la traiter avant l’intervention.
Les données de surveillance des fabricants de laser font mention de taux de survenue de sécheresse oculaire allant jusqu’à 23,9 % des cas. Selon les publications ils peuvent aller jusqu’à 50 %. Les résultats de l'étude de la FDA de 2014, indiquent un taux d’apparition de sécheresse post-opératoire après une intervention de type Lasik proche de 30 % pour des patients qui ne présentaient pas de sécheresse oculaire avant l’opération.
Cet effet est la plupart du temps transitoire, mais peut persister dans le temps. |
Complications affectant le
volet cornéen |
Certaines complications peuvent survenir lors de la création du volet cornéen
, première étape de la chirurgie Lasik.
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Infection et Inflammation | Les publications mentionnent des taux de survenue d’infection suite à la chirurgie Lasik allant jusqu’à 1 % des cas. Les données de surveillance des fabricants indiquent des taux allant jusqu’à 3 %, et jusqu’à 0,15 % pour la survenue d’inflammation à distance de la chirurgie. Ces effets ne sont pas spécifiques à la chirurgie Lasik.
La kératite lamellaire diffuse (encore appelée effet des "sables du Sahara") est une complication spécifique à la chirurgie Lasik. Le retentissement sur la vision dépend du degré de sévérité et de la localisation de la complication. |
Invasion épithéliale |
L’invasion épithéliale est une complication précoce du Lasik : elle peut survenir peu de temps après l’intervention chirurgicale. Elle est plus fréquente lorsque l’intervention a nécessité une retouche. Les données de surveillance des fabricants indiquent une fréquence allant jusqu’à 7,9 % des cas lorsqu’il y a retouche. Le retentissement sur la vision dépend du degré de sévérité et de la localisation de la complication. |
Perception de halos lumineux, altération de la vision nocturne |
Les résultats de l’étude de la FDA de 2014 indiquent, pour les patients qui n’en présentaient pas avant l’opération, une fréquence de survenue post-opératoire de : 35 % de halos et 28% d’éblouissements. Cette étude indique également que les effets de halos et d’éblouissements sont extrêmement gênants pour respectivement 1,8 % et 3,5 % des patients interrogés. Les phénomènes d’éblouissement et les halos régressent généralement entre 1 à 3 mois après cicatrisation. Lorsqu’ils persistent, ils sont le plus souvent liés à l’existence d’aberrations optiques et peuvent nécessiter une nouvelle intervention. Si le diamètre du volet cornéen est trop faible par rapport à la taille de la pupille, comme par exemple dans la pénombre, la vue de nuit peut également se trouver altérée. |
Vision dédoublée |
Les données des fabricants indiquent des taux de survenue de vision dédoublée (diplopie : perception de deux images pour un seul objet) allant jusqu’à 2 % des cas rapportés. Certaines diplopies peuvent être traitées à l’aide de lunettes, de lentilles de contact, ou d’une intervention chirurgicale réfractive de retouche. |
Sur-corrections et sous-corrections |
Lors de l’intervention, la correction apportée à l’œil peut être supérieure ou inférieure à la correction initialement attendue. Ces situations, rares selon les publications (moins de 3%), peuvent nécessiter une nouvelle intervention. |
Ectasie secondaire |
Cette déformation de la cornée opérée peut survenir plusieurs années après la chirurgie.
La plupart des patients la développant étaient auparavant porteurs d’un kératocône latent, non dépistable au moment de la chirurgie. La plupart des kératocônes sont aujourd’hui dépistés au moment du bilan pré-opératoire, mais il n’existe pas à cette heure de critère absolu permettant de garantir la prévention d’une ectasie secondaire. |
Réduction de l’acuité visuelle |
Une réduction de l’acuité visuelle a été reportée avec une fréquence allant jusqu’à 0,5 % selon les données des fabricants. Elle peut être la conséquence des complications précitées. La perte totale de la vision est un évènement exceptionnel mais qu'il n'est pas possible d'exclure de manière formelle. |