De manière générale, l’utilisation de médicaments, y compris ceux vendus sans ordonnance, doit être évitée au cours de la grossesse. En cas d'affection aigue ou chronique le professionnel de santé peut envisager la nécessité d’un traitement médicamenteux chez une femme au cours de sa grossesse. Si un traitement s’avère nécessaire, il revient au prescripteur d’en évaluer le bénéfice risque pour la patiente et son enfant à naître. La patiente ne doit en aucun cas prendre un médicament sans avoir préalablement pris conseil auprès d'un professionnel de santé. La patiente ne doit dans aucun cas arrêter ou modifier un traitement qui lui a été prescrit sans en avoir préalablement parlé avec son médecin, sa sage-femme ou son pharmacien. Cela peut entraîner des risques pour elle et/ou l’enfant à naître. |
Tout médicament doit obtenir une Autorisation de mise sur le marché (AMM) avant sa commercialisation. Une évaluation spécifique du risque au cours de la grossesse est conduite dans le cadre de l'AMM.
L'information de la rubrique 4.6 "Fertilité, grossesse et allaitement" du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) rapporte :
La grossesse est un état physiologique au cours duquel on distingue deux grandes périodes de développement :
En fonction de la période de la grossesse, certains médicaments sont susceptibles de provoquer des effets sur le développement embryo-fœtal. On distingue :
Les effets tératogènes (malformatifs) : ils se se traduisent par la survenue de malformations chez l’embryon lors de son développement. Ces effets sont principalement liés aux expositions en début de grossesse (la période pendant laquelle le risque est maximal correspond au premier trimestre de la grossesse).
Les effets foetotoxiques : ils se traduisent par un retentissement fœtal ou néonatal à type d’atteinte de la croissance, ou de la maturation histologique ou la fonction des organes en place (la période pendant laquelle le risque est maximal débute au deuxième trimestre de la grossesse).
Les effets néonataux : liés le plus souvent à des expositions survenues en fin de grossesse ou pendant l’accouchement.
Les effets à distance de la naissance : ces effets délétères sont diagnostiqués chez l’enfant à distance de la naissance (par exemple : troubles cognitifs, troubles du comportement, troubles survenant à la seconde génération…). Ce risque concerne toute la grossesse (quel que soit le trimestre).